D’après le projet de loi sur l’alimentation actuellement discuté au Parlement, la restauration collective publique devrait, dès le 1er janvier 2022, s’approvisionner avec au moins 50 % de produits issus de l’agriculture biologique, locaux ou qui respectent des pratiques environnementales vertueuses. Pour encourager ces bonnes pratiques, l'ARPE Paca a accompagné pendant 2 ans (2016-2018), 19 collectivités de Provence-Alpes-Côte d'Azur dans un projet de restauration collective durable :
Hautes‐Alpes : Chorges // Alpes‐Maritimes : Saint‐Laurent du Var, Valbonne // Bouches‐du‐Rône : Châteauneuf‐les‐Martigues, Chateaurenard, Gréasque, Mallemort, Martigues, Meyrargues, Septèmes‐les-Vallons // Var : Carnoules, Cotignac, Les Arcs sur Argens, Lorgues, Montauroux // Vaucluse : Communauté d'agglomération Ventoux ‐Comtat‐Venaissin, Communauté de communes Rhône-Lez‐Provence, Isle‐sur‐la‐Sorgue, Lauris.
Le 28 mai prochain, 9 d’entre elles témoigneront à Aix-en-Provence lors d’une journée de bilan “Restauration collective durable : mode d’emploi !“ au cours de laquelle 15 intervenants proposeront un panel d'outils et d’actions autour de 3 ateliers :
- Lutter contre le gaspillage alimentaire
- Rédiger des marchés publics favorisant les circuits-‐courts
- "Aller plus loin" pour développer les terres agricoles et les projets alimentaires ter
Cette journée sera aussi l’occasion de visionner, en avant-‐première, le film “ 20 minutes pour créer une cantine durable sur mon territoire “. Réalisé par l'ARPE, il détaille l'ensemble des leviers à actionner, propose une méthode pour lancer son projet de restauration collective durable et présente également des communes engagées et accompagnées.
- UNE JOURNÉE POUR FAIRE LE PLEIN DE BONNES IDÉES POUR SA CANTINE !
La rencontre du 28 mai s'adresse à l'ensemble des élus et agents des collectivités de Provence‐Alpes-Côte d'Azur qui interviennent sur la restauration collective : achats, cuisine, animation/accompagnement des enfants, développement agricole, aménagement :
Respecter la réglementation, renforcer les contrôles sanitaires, préparer les repas, favoriser la qualité et le goût en travaillant avec des produits bio, de qualité et de saison, réduire le gaspillage pour faire des économies et investir dans des produits de qualitatifs… La liste des actions à mener peut paraître difficile à mettre en œuvre et pourtant un nombre croissant de collectivités a choisi de s'engager dans la restauration durable pour anticiper la prochaine loi en se mettant dès à présent en conformité avec la réglementation à venir.
Certains élus vont encore plus loin et travaillent main dans la main avec des agriculteurs locaux pour conserver les espaces et le foncier agricoles sur leur territoire en leur cédant des terres et en les accompagnant dans leur installation.
Organisée par l’ARPE, la rencontre du 28 mai vise à dresser le bilan des bonnes expériences et à donner des clés aux collectivités sur les points suivants :
- Comment les acheteurs peuvent-‐ils passer un appel d'offre pour se faire approvisionner localement en fruits et légumes ?
- Comment connaître l'offre existante sur le territoire produite par les agriculteurs ?
- Comment les collectivités, acteurs de la transition, peuvent-elles proposer des solutions pour aider les producteurs à se fédérer et répondre précisément aux besoins ?
La restauration collective fournit 1/7e des repas pris en France, elle a donc un rôle majeur à jouer dans l'amélioration de la qualité de l'alimentation. C'est aussi un levier pour créer de nouvelles filières. La dynamique publique dans ce secteur est en plein essor et l’enjeu est important. Il s’agit de donner les moyens aux territoires d’intégrer des solutions pour consommer local et favoriser les circuits courts.