31 millions de séjours touristiques ont été recensés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur induisant près de 19 milliards d’euros, soit 12,5% du PIB régional. Un secteur très porteur, qui représente un potentiel important de croissance pour l’économie et les emplois mais qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement et le cadre de vie des habitants. Aussi, depuis 2017 et dans le cadre du Plan Climat Une Cop d’avance de la Région, le Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Agence régionale pour l’environnement – Agence régionale de la biodiversité [ARPE-ARB] Provence-Alpes-Côte d’Azur se sont rapprochés pour donner plus de sens au travail qu’ils réalisent et qui porte souvent sur des thématiques communes : la qualité de vie, la labellisation en région ou encore le projet des Chemins de la Biodiversité porté par l’ARPE-ARB.
Une démarche d’autant plus d’actualité en ce début de vacances pour accueillir au mieux les touristes et préserver comme il se doit le territoire régional et son exceptionnelle biodiversité.
« Ce rapprochement vise à mettre en place une politique de développement durable pour mieux étaler dans le temps la fréquentation touristique, garantir une meilleure sauvegarde de nos espaces naturels et de notre environnement, assurer une plus grande pérennité pour nos entreprises de tourisme… et ce, pour le plus grand bonheur de nos résidents mais aussi de nos visiteurs », commente François de Canson, Président du CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur. « L’objectif est que l’ARPE-ARB engage avec le CRT une politique régionale visant à définir comment concilier écologie et économie au service du développement et de la qualité de vie dans notre région », poursuit Mireille Benedetti, Présidente de l’ARPE-ARB.
Concrètement, ce rapprochement se formalise par une volonté affichée de :
-- LIMITER LES PICS DE FREQUENTATION : De nombreuses destinations dans le monde sont aujourd’hui confrontées à ces phénomènes de saturation qui menacent l’équilibre de l’environnement et poussent les autorités à prendre des mesures pour protéger leur territoire et leur population. Pour répondre à cette problématique, le CRT, en lien avec ses partenaires, travaille sur un dispositif d’expérimentations destiné à orienter les touristes potentiels vers d’autres sites de visites quand certains sont saturés. Cette initiative pourrait à la fois empêcher la déception du visiteur mais aussi limiter l’impact environnememental par une meilleure répartition des flux touristiques. Dans cette logique, des contacts ont été établis pour un test avec un leader mondial du numérique dès cette année.
-- DÉVELOPPER L’ÉCOTOURISME : 90% des Français se déclarent attentifs au respect de l’environnement et à la vie des populations locales lorsqu’ils partent en voyage et 87 % des voyageurs sont prêts à faire confiance à un Label garantissant que leur voyage respecte les principes d’un tourisme responsable. Face aux nouvelles attentes et exigences des clientèles, la spécificité « nature et environnement préservé » devient un atout incontestable pour les destinations touristiques, Provence, Alpes et Côte d’Azur. Le CRT élabore dans le cadre de la filière régionale sur l’Écotourisme, un plan d’actions de promotion et de communication destinés à montrer la diversité des espaces naturels et leurs points d’intérêts. À noter que 2020 sera une année charnière sur ce sujet puisque Marseille accueillera du 10 au 19 juin le Congrès international de l’Union pour la Conservation de la Nature (UICN) où près de 10 000 congressistes et 80 000 visiteurs « grand public » sont annoncés.
À cette occasion, une visite « terrain » a été organisée avec la presse ce jeudi 12 juillet sur l'île de Porquerolles en présence de François de Canson, Président du CRT Provence-Alpes-Côte d'Azur, de Mireille Benedetti, Présidente de l'ARPE-ARB, et de Laurence Cananzi, Présidente de Commission Tourisme CCI du Var et Vice-Présidente du Parc national de Port-Cros. |